Au souper d’hier, une belle gang d’illustrateurs arrosés, on a joué à mime-moi les couleurs. Comme Fais-moi un dessin mais en mime, avec des couleurs. Tu comprends l’idée. Étonnement ce qui semblait saugrenu s’est avéré un moment rempli de surprises. À 2 essais prêt, on pouvait reconnaître le nom des couleurs. La face drabe du beige, l’éclat de bonheur du mauve, la rectitude du gris, le cri de guerre du rouge. Y a juste moi avec ma petite boule orange qui a pas su scorer. En plus on avait épuisé toutes les couleurs il ne restait qu’à dire «ORANGE !». Ben non. Je suis piètre mime.
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Ces temps-ci je suis en période jaune. Je suis tout à fait dans l’air du temps. Ça m’égaie. Je ne ressens presque pas l’envie de me détruire ou de courir très loin dans une direction opposée.
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Aujourd’hui, un beau samedi de congé, je prépare des mécaniques pour ce bel album cd en carton jaune. Écrire CUP À REMPLACER et s’inquiéter que l’imprimeur ne se rendent pas compte de l’endroit ou du sens demandé, c’est mon insignifiant lot de stress à gérer. Si j’étais dentiste, peut-être que c’est la qualité de ma fraiseuse qui m’inquièterais ou l’étanchéité des murs de ma salle à rayons X. Si j’étais fossoyeur dans un pays dévasté, aurais-je assez de temps?
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Puis je me dis que c’est fini de travailler la nuit ou la fin de semaine, puis je me ris à la face. C’est jaune.
2 commentaires sur “Période jaune”
17 janvier, 2010 à 10:50
En cas de surmenage : manger du chocolat, respirer à fond et le plus dur, trouver un rythme.
17 janvier, 2010 à 1:54
Pas de surmenage encore. Je fais attention. Mais j’aime pas me laisser travailler la fin de semaine. On dirait que j’oublie les conséquence que ça a sur mon moral. Pas tant la fatigue que de perdre ce temps que je me réservait pour faire des projets à moi.