Colonne de papiers, 2010. Crédit photo : Nicolas Marier
Pour l’expo insitu Moving Around, j’ai été invitée avec un douzaine de comparses à plier du papier. L’ensemble témoigne de 2 jours où ces forcenés ont confectionnée des scultpures d’origami colorés. Pour ma part je l’ai fait à distance, avec ma fille Maya qui a grandement mis la main aux pliages, découpages, collages, scotchages et à l’accrochage. Mais quand elle sera grande elle veut pas être artiste : plutôt jardinière.
Les murs de Punkt sont donc tapissés d’un chaos de pliages qui reflètent par leurs surfaces angulaires un éclairage contrôlé*. Du bon matériel à photographier.
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C’est une drôle d’impression de plier tout ces papiers pour leur donner la vocation luxueuse d’être un décor éphémère. Avec ces forêts qui brûlent, ces dépotoirs débordants et ce pétrole qui suinte, l’acte d’utiliser le papier ( même si pour la plupart il s’agissait de matériaux trouvés dans les poubelles de l’édifice ou récupérés de fonds de tiroirs ) de manière faste était forcément culpabilisant. Je n’en ai pas parlé : me demande si c’était un sentiment généralisé.
Somme toute, je suis peut-être d’accord avec quelqu’un qui parlera de bricolage. L’installation n’est pas une quête de rigueur : plutôt un exercice de rassemblement autour du thème de construction.
*L’éclairage est un produit de Sistemalux : des petits traits de néons au mur assez plaisants à regarder.
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