Planche #5, 24hres de la bédé 2008
J’ai tiré ça de la série des 24 pages du 24h de la bédé de l’an passé. C’est la planche qui me touche le plus.
La réponse de l’homme me surprend :
– Non.
Juste ça. Pas que je puisse nier que ça vienne de moi. Mais dans un délire sans sommeil, les mots viennent et on les écrit. Méchante jambette dans mes jambes au sortir de cette page. Non. Me rappelle pas savoir quoi lui répondre dans les pages suivantes.
– Veux-tu que je chante?
– Non.
Bravo pour le romantisme. Mais ça ne m’a pas prit de temps pour comprendre que ce n’était pas un affront à leur amour, mais plutôt un cri du cœur. De l’Amour en A majuscule, puissance mille. Cet homme comprenait l’Amour ultime et de rester dans le spectacle de l’Autre ce n’était pas élevant. Il lui fallait la convaincre de quelque chose de meilleur. Quelque chose qui n’était pas entre eux. Quelque chose de divin. Cette négation, c’était l’introduction au Divin.
–
Le résultat par contre, cette aquarelle balbutiée et tremblotante -tu ne me croiras pas !? – ne me plait pas du tout. Même photoshop n’y est d’aucune aide. Peut-être que la sérigraphie y serait édifiante.